Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

avait disséqué des singes, ainsi qu’il nous l’apprend ; mais, d’après les faits consignés dans ses œuvres, il n’y a pas de doute qu’il a disséqué aussi des cadavres humains. On attribue à Rufus la distinction des nerfs de mouvement et des nerfs de sensibilité ; mais Rufus, lui-même, rapporte cette belle découverte à Érasistrate. (Voir l’édition de Rufus de Daremberg-Ruelle, 1860, page 185.)

Avec Galien, on rentre dans la science pure, d’où Pline était sorti ; mais comme avec Celse et Rufus, cette science est exclusivement médicale ; elle ne s’attache qu’a la physiologie de l’homme. Du reste, Galien a su développer beaucoup pour son époque cette branche de la médecine. Fils d’un père qui joignait à une grande richesse une instruction non moins grande, formé de très bonne heure par une éducation excellente, doué des qualités les plus distinguées et les plus souples, excessivement laborieux et curieux en tout genre, passionné pour la philosophie autant que pour l’art médical, Galien réunissait toutes les conditions d’un succès facile et durable, qui, pour quelque temps, en a fait l’égal d’Hippocrate.