Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lection médicale, dont une partie seulement est arrivée jusqu’à nous, dix-sept livres sur soixante-dix. C’est un assemblage d’extraits empruntés aux médecins les plus fameux des derniers siècles de l’Antiquité et des premiers siècles de notre ère. La seconde partie, qui regardait l’anatomie et la physiologie de l’homme, est perdue ; et il est difficile de juger de ce qu’elle pouvait ajouter aux théories d’Aristote et à celles de Galien ; mais probablement la physiologie comparée avait échappé à Oribase comme à presque tous les médecins, ses prédécesseurs. (Voir l’édition d’Oribase de Daremberg, Bussemaker et Molinier, 8 vol. in-8, 1833-1857.)

Avec Oribase, on pourrait dire avec Galien déjà, finit l’Antiquité scientifique. Dès cette époque, le génie grec est en décadence, comme l’Empire ; et bientôt l’invasion des Barbares vient achever la ruine que la corruption du Paganisme avait commencée. Dans ces longs siècles de stérilité, la physiologie comparée est oubliée, à peu près autant que le sont d’autres sciences plus utiles ; il faut attendre environ mille ans, pour que la lumière repa-