Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/86

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animaux ; ils accumulent un grand nombre d’observations dans le domaine qui est le leur ; ils n’en sortent pas ; et quoique très frappés, comme Aristote, des perfections de l’organisation humaine, l’organisation non moins merveilleuse de la vie chez les autres êtres animés ne leur dit rien ; ils s’enferment dans leur cercle, qui est encore très vaste et surtout très pratique, mais qui est bien étroit, comparativement à l’infinitude de la vie « dans l’ample sein de la nature. »

Telle est la part de l’Antiquité.

Pour rencontrer, dans les siècles qui la suivent, un monument de quelque valeur, il faut arriver, par l’intermédiaire des Syriens et des Arabes, à la Renaissance du XIIIe siècle, prélude de la vraie Renaissance du XVIe Au milieu d’un mouvement immense, Albert le Grand (1193-1280) occupe la place principale. Il étudie et enseigne Aristote d’après les traductions d’Avicenne (980-1037) et d’Averroës (1120-1198), et d’après celles de Michel Scolus, le protégé de Frédéric II, les unes faites sur l’arabe, les autres faites directement sur le grec, plus ou moins bien compris. Il semble