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Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/268

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plus petites que celles du dos. La torpille a ses deux nageoires à la queue ; et au lieu des deux nageoires qui lui manquent, elle se sert de sa largeur et de l’un et l’autre de ses demi-cercles, comme si elle avait deux nageoires.

§ 9[1]. Nous avons déjà parlé des organes qui se trouvent dans la tête des poissons, et aussi de leurs sens. Ce qui distingue les poissons entre tous les animaux qui ont du sang, c’est l’organisation des branchies ; nous avons expliqué à quoi elles servent, dans le Traité de la Respiration. Ceux des poissons qui ont des branchies les ont, en général, couvertes ; mais les sélaciens, qui ont des épines cartilagineuses, ont les branchies découvertes. La cause en est que certains poissons

  1. Nous avons déjà parlé. Voir l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. IX, pp. 155 et suiv. de ma trad. — Et aussi de leurs sens. Voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. VIII, § 6, p. 80 de ma traduction. — Des branchies. C’est ce qui a été établi dans l’Histoire des Animaux, liv. II, ch. IX, § 4, p. 157, et dans l’étude générale sur les poissons, comparés aux autres animaux. — Dans le Traité de la Respiration. Voir le Traité spécial de la Respiration, chap. II et III, pp. 351 et 354 de ma traduction, Opuscules psychologiques. — Les sélaciens… ont les branchies découvertes. Ceci n’est peut-être pas tout à fait exact. Les branchies des sélaciens ne sont pas libres par le bord externe, comme chez les autres poissons ; elles sont adhérentes par ce bord, et elles laissent échapper l’eau par des trous. C’est là ce qui fait ranger les sélaciens parmi les chondroptérygiens à branchies fixes ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 383. — Sont cartilagineux. C’est-à-dire que leurs os, au lieu d’être durs, ne sont que des cartilages. Voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 376, édit. de 1829.