Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/147

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utilement le mot du commentaire. Cette traduction, faite sur les manuscrits du Vatican, et qui présentait des difficultés presque insurmontables, est sans contredit un chef-d’œuvre.

Le commentaire attribué à Jean Philopon[1] existe manuscrit dans la bibliothèque de Vienne, dans celle de l’Escurial probablement, et un manuscrit anonyme du Vatican, dont Brandis donne deux ou trois extraits, n’est pas autre chose que le commentaire même de Philopon, ou quelque soit le nom que la critique voudra donner à l’auteur de ces scolies[2]. Le texte de Philopon n’a jamais été publié. Patrizzi l’a traduit en latin sous ce titre : Joannis Philoponi breves, sed opprime ductæ et utiles expositiones, in omnnes XIV Aristotelis libros eos qui vocantur Metaphysici, quas Franciscus Patricius de Græcis latinas fecerat, nunc primo typis excussœ (sic) prodeunt. Apud Dominicum Mammarellum, Ferrariæ, 1583, in-fol. Ces scolies présentent un résumé très substantiel d’Alexandre ; elles contiennent en outre un certain nombre de vues particulières qui font honneur à la sagacité du critique ; et elles s’étendent jusqu’à la fin de la Métaphysique, tandis que la traduction de Sepulveda ne va que jusqu’au XIIe livre, et que Brandis ne nous a donné des deux derniers livres d’Alexandre, que des extraits. Malheureusement le latin de Patrizzi est d’une extrême barbarie, et sa ponctuation est détestable ; et, comme il ne put surveiller lui-même l’impression de son ouvrage,


  1. Vers le milieu du VIe siècle.
  2. Notes, liv. I, p. 223 de ce volume.