Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

non sans mérite, tant s’en faut, ni sans portée : nous voulons parler de quelques thèses universitaires soutenues dans ces dernières années sur divers points importants du système d’Aristote, par quelques-uns des jeunes philosophes sortis de l’École normale[1].

Le travail que nous publions aujourd’hui appartient, par sa naissance (que n’est-ce encore par quelque autre titre !), à cette noble lignée. Élèves de l’École normale, l’enseignement et les exemples du philosophe qui a régénéré cette grande et libérale institution nous ont inspiré de bonne heure le goût des choses philosophiques et de l’histoire des systèmes. C’est dans le rapport sur le concours de 1835, que nous avons puisé l’idée de cet ouvrage ; c’est dans la traduction du premier et du douzième livre que nous avons trouvé le modèle, et en quelque sorte l’initiation ; les travaux du maître et des disciples, ainsi que ceux des deux philosophes couronnés dans le concours, ont été les bases sur lesquelles nous avons essayé de construire. Ajoutons que la bienveillance et les avis du seul homme qui eût pu dignement interpréter la Métaphysique, ne nous ont pas manqué ; renonçant pour sa part à continuer l’œuvre qu’il avait si bien commencée, M. Cousin a

  1. En première ligne, la dissertation de M. E. Vacherot, Théorie des premiers principes, selon Aristote. 1836, in-8o. Nous ne connaissons aucun écrit qui atteste une étude plus consciencieuse et plus approfondie du système d’Aristote. C’est la réduction de la doctrine à ses éléments premiers et vitaux ; c’en est, pour ainsi dire, la quintessence. MM. A. Jacques et J. Simon ont aussi exposé avec beaucoup de talent, l’un la critique des systèmes dans le Ier livre, l’autre l’idée de Dieu dans le XIIe.