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sont produits par la Discorde. Écoutons Empédocle :
Telles furent les causes de ce qui fut, de ce qui est, de ce qui sera dans l’avenir ;
Qui firent naître les arbres, et les hommes, et les femmes.
Et les bêtes sauvages, et les oiseaux, et les poissons qui vivent dans les ondes,
Et les dieux à la longue existence[1].
Et même c’est-là une opinion qui résulte de bien d’autres passages. S’il n’y avait pas dans les choses une Discorde, tout, suivant Empédocle, serait réduit à l’unité. En effet, quand, les choses sont réunies, alors s’élève enfin la Discorde[2]. Il suit de là que la Divinité, l’être heureux par excellence, connaît moins que les autres êtres ; car elle ne connaît pas tous les
- ↑ Sturtz, p. 516, donne ces vers d’après le commentaire de Simplicius sur la Physique d’Aristote ; le texte est absolument le même, mais le nombre des vers du fragment est plus considérable : Simplicius n’en cite pas moins de quatorze. Voyez aussi les notes de Sturtz sur ce passage, p. 566-67· Les vers que vient de citer Aristote, sauf le premier, se retrouvent encore dans un autre fragment d’Empédocle, donné par Sturtz, p. 516-17, d’après le même commentaire de Simplicius
- ↑ Τότε ἔσχατον ἵστατο νεῖκος. Ce sont certainement là les expressions d’Empédocle, et la légère correction de Brandis, ἵστατο pour ἱστᾷ τὸ, était nécessitée par la quantité.