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LIVRE IX.

ments[1]. Ces exemples, ou tout autre exemple du même genre, suffisent pour montrer clairement ce que c’est que l’acte, et quelle est sa nature.

VII.

Il nous faut déterminer quand un être est ou n’est pas, en puissance, un autre être, car il n’y a pas puissance dans tous les cas. Ainsi, la terre est-elle, oui ou non, l’homme en puissance ? Elle aura plutôt ce caractère quand déjà elle sera devenue sperme, et peut-être même alors ne sera-t-elle pas encore l’homme en puissance. De même tout ne peut pas être rendu à la santé par la médecine et le hasard ; mais il y a des êtres qui ont cette propriété, et ce sont ceux-là qu’on appelle sains en puissance. Le passage de la puissance à l’acte pour la pensée, peut se définir : La volonté se réalisant sans rencontrer aucun obstacle extérieur ; ici au contraire, pour l’être qui est guéri, il y aura puissance, s’il n’y a en lui-même aucun obstacle. De même la maison aussi sera en puissance, s’il n’y a rien en elle, s’il n’y a rien dans la matière qui s’oppose à ce qu’une maison soit produite. S’il n’y a rien

  1. Tout ce qui précède, depuis le commencement de l’alinéa, est renfermé entre crochets dans les anciennes éditions. Voyez la note à la fin du volume.