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Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/164

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tant que la suppression du genre entraîne celle des espèces, les genres ont plutôt le caractère de principes ; car cela est principe, qui emporte tout avec soi. Telles sont les difficultés qu’on peut se poser, et bien d’autres de même nature.

II.

En outre, faut-il admettre ou non d’autres êtres en dehors des individus ? Est-ce sur les individus que porte la science que nous cherchons ? Mais il y a une infinité d’individus. Ce qui est en dehors des individus, ce sont les genres ou les espèces ; or, ni les uns ni les autres ne sont l’objet de notre science : nous avons dit pourquoi cela était impossible. En un mot, faut-il admettre, oui ou non, qu’il existe une essence séparée, et en dehors des substances sensibles, ou bien que ces dernières sont les seuls êtres, et qu’elles sont l’objet de la philosophie ? Évidemment nous cherchons quelque essence autre que les êtres sensibles, et notre but, c’est de voir s’il y a quelque chose qui existe séparé en soi, et qui ne se trouve dans aucun des êtres sensibles. Ensuite, s’il y a quelque autre essence indépendamment des substances sensibles, en dehors de quelles substances sensibles faut-il admettre qu’elle existe ? Car pourquoi dirait-on que cette essence indépendante existe plutôt en dehors des hommes ou des chevaux que des autres