Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/350

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BEKKER, p. 1048 ; BRANDIS, p. 182 : ἄλλως δὲ καὶ τὸ ἄπειρον καὶ τὸ κενὸν, καὶ ὅσα τοιαῦτα, λέγεται δυνάμει καὶ ἐνεργείᾳ πολλοῖς τῶν ὄντων, οἷον τῷ ὁρῶντι, καὶ βαδίζοντι καὶ ὁρωμένῳ.

Argyropule, ou Sepulveda, comme Du Val désigne ici le traducteur, reproduit ainsi ce passage : « Atqui alio modo et infinitum ipsum, et vacuum, et quæ sunt istius modi, potentia atque actu dicuntur, et alio modo complura eorum quæ sunt, ut videns, et ambulans, et quod videtur. » Bessanon donne à son tour : « Aliter autem infinitum, et vacuum, et quæcumque hujuscemodi, quam pleraque entium potentia et actu dicuntur, ut quam videns, ambulans et visum. » Du Val conclut de la comparaison de ces deux versions, que le passage est altéré : locus non est sanus, remarque-t-il à propos de cette phrase. Mais tous les manuscrits, tous les textes imprimés donnent la phrase telle que nous la reproduisons, et cette phrase est parfaitement claire ; et, bien mieux, la version d’Argyropule est identique au fond à celle que lui oppose Du Val : toute la différence, c’est que Bessarion suit le texte mot à mot, et qu’Argyropule fait sentir au lecteur que τοῖς πολλοῖς dépend de ἄλλως, en répétant son premier alio modo ; on ne voit donc pas ce qui a pu motiver la remarque de Du Val.

Page 100. Comme toutes les actions qui ont un terme ne sont pas elles-mêmes un but, mais tendent à un but, etc.

Nous avons remarqué déjà que les anciens éditeurs semblaient suspecter l’authenticité de cette fin de chapitre. On ne la trouve point reproduite dans la vieille traduction du XIIIe siècle ; Argyropule ne la fait pas supposer davantage ; et dans la traduction d’Alexandre d’Aphrodisée par Sepulveda on ne voit pas trace de la paraphrase que le commentateur aurait dû en donner. Mais, comme le fait observer Du Val dans sa Synopsis analytica, partie II. p. 102,103, cette fin de chapitre