Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/351

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est la suite et la conclusion naturelle de toute la discussion précédente. Après avoir parlé de l’acte en général, Aristote parle des actions, πράξεις, il établit une distinction dont il se servira par la suite, et qui est d’une grande importance, à savoir la distinction des actions ou actes imparfaits, et des actes parfaits ; en un mot il prépare, il fait pressentir la fameuse théorie du mouvement. Du reste, le scrupule des anciens éditeurs et la lacune des anciens traducteurs peuvent s’expliquer aujourd’hui. Alexandre d’Aphrodisée a commenté le passage en question. Mais, des manuscrits de la Métaphysique qu’il avait sous les yeux, les uns le contenaient, les autres ne le contenaient pas. C’est lui-même qui nous apprend cette particularité : τοῦτο τὸ κεφαλαῖον ἐν πολλοῖς λείπει, Schol. in Arist., p. 781 ; Brandis, Metaph., p. 182, en note. Toutefois il ne cherche pas quelle est la raison d’une telle omission. Philopon, qui a aussi commenté le passage, fait la même observation qu’Alexandre : Hœc littera in multis deest, Patrizzi, fol. 37, b ; mais sans plus de détail. De ces manuscrits, déjà différents dans l’antiquité, sont sortis deux familles de manuscrits, les uns qui ont été suivis par le vieux traducteur et par Argyropule, les autres, par Bessarion et par les éditeurs. Sepulveda, ne trouvant point dans Argyropule ni dans ses mss., le passage d’Aristote auquel correspondait la paraphrase, l’aura omise comme une superfluité.

Page 107. Et en effet, s’il n’en était pas ainsi, on pourrait comparer leurs élèves à l’Hermès de Pason ; on ne reconnaîtrait point s’ils ont ou non la science, pas plus qu’on ne pouvait reconnaître si l’Hermès était en dedans ou en dehors de la pierre.

Au lieu de Pason, quelques manuscrits et la plupart des éditeurs donnent Passon, nom tout aussi peu connu que le premier. Brandis dans son édition de la Métaphysique donne Pauson. Aristote cite au chapitre deuxième de la Poétique un certain Pauson ; mais Pauson, selon lui, était un peintre, et