crite ; ἡμῖν surtout est frappant, et le mot ἦν, au lieu de l’infinitif usité en pareil cas, lorsqu’on rapporte seulement les opinions et non pas les paroles, ne laisse guère de doute à cet égard. « D’après la forme de cette phrase, dit M. Cousin, De la Met. p. 182, en note, il semblerait que Démocrite est le premier auteur de la formule de la distinction du τό δυνάμει et du τὸ ἐνεργείᾳ, et Aristote aurait dû le dire plus expressément. » M. Cousin pense qu’Aristote a bien pu, comme il l’a fait plus haut pour Anaxagore, transformer les expressions originelles de Démocrite, quelles qu’aient été ces expressions ; mais cette opinion, qui justifierait Aristote d’une sorte d’ingratitude, peut-elle prévaloir contre l’évidence grammaticale ?
Pages 209, 210. Les causes et les principes sont différents pour les différents êtres sous un point de vue, et sous un autre point de vue ne le sont pas. Si on les considère…
Brandis, pag. 242, confond, pour ainsi dire, ces deux phrases en une seule, au moyen de la suppression d’un des cas indiqués dans la première et d’une interversion dans les termes. Il lit avec l’un des mss. : Ἔστι δὲ τὰ αἴτια καὶ αἱ ἀρχαὶ ἄλλα ἄλλων, ἔστι δ’ ὡς καθόλου λέγῃ τις… Du reste, le sens général reste au fond le même qu’avec le texte que nous avons préféré. Nous lisons avec les anciens éditeurs : τὰ δὲ αἴτ. κ. α. ἀ. ἄ. ἄ. ἔστιν δ’ ὡς οὓ, ἂν καθόλου λέγῃ τις… leçon que Bekker a maintenue dans son édition, sauf le mot οὔ qui lui a paru redondant ; et en effet, le sens reste complet même sans οὔ : Τ. δ. α. κ. α. ἀ. ἄ. ἄ. ἔ. ὡ., ἔ. ὡς ἂν. κ. τ. λ. Bekk. pag. 1070.
Page 220. Il y a donc aussi quelque chose qui meut éternellement ; et comme il n’y a que trois sortes d’êtres, ce qui est mu, ce qui meut, et le moyen