Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/38

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même aussi pour l’essence, pour la qualité, la quantité, pour toutes les autres catégories. Ce qui se produit n’est pas la qualité, mais le bois ayant telle qualité ; ce n’est point non plus la quantité, mais le bois, l’animal ayant telle quantité.

De tout ce qui précède il ressort : que dans la production d’un être il faut nécessairement que la substance productrice soit en acte, qu’il y ait, par exemple, un animal préexistant, si c’est un animal qui est produit. Mais il n’est pas nécessaire qu’il y ait une quantité, une qualité préexistant en acte ; il suffit qu’elles soient en puissance.

X.

Toute définition est une notion, et toute notion a des parties ; d’un autre côté il y a le même rapport entre les parties de la notion et les parties de l’objet défini, qu’entre la notion et l’objet. Nous pouvons nous demander maintenant si la notion des parties doit ou non se trouver dans la notion du tout. Elle s’y trouve, à ce qu’il semble, dans certains cas, et dans d’autres non. Ainsi la notion du cercle ne renferme pas la notion de ses parties ; la notion de la syllabe, au contraire, renferme celle des éléments. Et cependant le cercle peut se diviser en ses parties comme la syllabe en ses éléments.