Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

n’avons pas à nous occuper des puissances qui ne sont puissances que de nom. Une ressemblance a fait donner à quelques objets, dans la géométrie par exemple, le nom de puissances ; d’autres choses sont dites puissantes ou impuissantes par une certaine façon d’être ou de n’être pas.

Les puissances peuvent être rapportées à un même genre ; toutes elles sont des principes, et se rattachent à un pouvoir premier et unique, celui du changement résidant dans un autre être en tant qu’autre. La puissance d’être modifié, est, dans l’être passif, le principe du changement qu’il est susceptible de subir par l’action d’un autre être en tant qu’autre. L’autre puissance, c’est l’état de l’être qui n’est pas susceptible d’être modifié en mal, ni détruit par un autre être en tant qu’autre, par l’être qui est le principe du changement. La notion de la puissance première entre dans toutes ces définitions. Les puissances dont nous parlons se distinguent encore en puissance simplement active, ou simplement passive, et en puissance de bien faire ou de subir le bien. Les notions de ces dernières renferment donc, d’une certaine manière, les notions des puissances dont elles dérivent.

Un être peut, soit parce qu’il a la puissance d’être modifié lui-même, soit parce qu’il a celle de modifier un autre être. Or, il est évident que la puissance ac-

    je l’ai dit ailleurs, comme je l’établirai ailleurs, tout en parlant du même ouvrage, de l’ouvrage qu’il écrit présentement ; et toutes les subtilités de la critique ne feront jamais qu’on ne soit pas en droit de s’exprimer ainsi.