Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chose de grave en l’absence du maître, le garde, mit en hâte le cheval à la voiture.

Une heure plus tard, il ramenait le docteur. C’était un grand vieillard avec de longs cheveux blancs, qui, malgré une mine un peu sévère et un ton plutôt bourru, était homme de cœur, en même temps que plein de science. Sa bonté se lisait en effet dans ses yeux, à travers des lunettes dont les branches d’or venaient se recourber derrière ses oreilles.

Il trouva Jacques, au bas de l’escalier, qui l’attendait anxieux et qui lui dit aussitôt : « Je vous remercie bien, monsieur, d’être venu aussi vite ».

Le docteur Esculape.

Tiens, c’est vous, Jacques ? Comment êtes-vous levé d’aussi grand matin ?


En deux mots, Jacques le mit au courant de la situation, lui dit que son papa était absent, et, avec une grande franchise, lui raconta leur pêche malencontreuse, les pieds dans la rivière, suivie de la maladie subite de Gina.

Le docteur se contenta de hocher la tête en