Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/103

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Et, furieux, serrant les poings, le vieux médecin marcha sur Lison qui, reculant jusqu’au mur et se faisant toute petite, semblait vouloir y disparaître : « Elle mériterait d’être brûlée vive, votre Matelote, comme au temps où on brûlait les sorcières de son espèce, vous m’entendez ? brûlée vive, sur un bûcher, avec son chat et avec les malheureuses folles comme vous qui, en allant la consulter, se rendent complices de ses criminelles menées. »

Et, tout à fait hors de lui : « Mais, par tous les diables, elle aura de mes nouvelles, je la ferai poursuivre par les tribunaux, je la ferai mettre en prison, guillotiner, si c’est possible, et vous avec. »

Lison n’y put tenir davantage ; saisie d’épouvante à ces mots, elle se couvrit la figure de son tablier et s’enfuit.

Le docteur, alors, se tourna du côté de Jacques qui, tout pâle, bouleversé, avait pris la main de Gina et la regardait d un air navré.

Le Docteur.

Maintenant, mon petit Jacques, à nous deux.