Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/104

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Jacques fondit en larmes.

Le Docteur, paternel.

Allons, allons, mon enfant, ce n’est pas le moment de perdre la tête et de s’abandonner… Du courage, saperlotte. Votre papa n’est pas là, votre grand’mère non plus ; je ne puis compter sur Lison ; c’est donc vous, pour le moment, qui êtes chef de famille ; c’est donc vous, par conséquent, qui allez m’aider. Aussi, écoutez-moi bien : Votre petite sœur est malade, très malade, je ne vous le cache pas…


Jacques mordit fortement ses lèvres, pour retenir les sanglots qui l’étouffaient et parvint enfin, par un visible effort de sa volonté, à dominer son émotion, ainsi qu’à reprendre son sang-froid.

Le Docteur.

Elle a été soignée, jusqu’à présent, tout à fait au rebours du sens commun : là où il fallait du froid on a mis du chaud : cet emplâtre brûlant !… La première chose à faire, c’est donc de nous procurer de la glace ; malheureusement je ne sais où en trouver, pour l’instant.