Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/68

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la cuisine des Bouquets meilleure que celle de chez lui, puisqu’il y est toujours fourré ».

Et elle accompagne ces mots d’un éclat de rire qui agace fortement Jacques.

Les jours où ils sont seuls, les petits de Brides passent la soirée dans leur chambre où on monte leur repas. Mais ce n’est pas bien gai. Ils causent un peu entre eux ensuite, et on les couche de bonne heure.

« Te rappelles-tu maman ? » dit un jour Jacques à sa petite sœur, en regardant la photographie de Mme de Brides, « moi, pas beaucoup ».

Gina.

Moi. non plus.

Jacques.

Elle était toujours malade, on ne la voyait presque pas.

Jacques et Gina ont, en effet, peu connu leur mère, qui, après la naissance de la petite fille, fut attaquée d’un mal étrange dont elle ne se releva jamais.

On la savait dans la maison, cela suffisait à