Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/92

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Il va sans dire que, malgré sa réputation, tout cela c’est de la tromperie : la vieille sorcière n’y entend goutte et sa prétendue science ne lui sert qu’à soutirer les écus de ceux qui sont assez naïfs et assez sots pour aller la consulter.

Elle avait un gros chat noir dont les yeux, d’un rouge foncé, brillaient comme des escarboucles : il se nommait Bel. « Belzébuth, disaient les paysans qui en avaient un peu peur, y s’nomme comme l’diable, p’tête ben aussi que c’est l’diable en personne. » La Matelote l’appelait, dans les cas embarrassants, pour se donner le temps de réfléchir et s’adressait à lui en ces termes :

Petit matou,
Sors de ton trou,
Dis-moi bien tout.
Hou ! Hou !
Hou ! Hou !

Elle joua donc sa comédie habituelle, devant Lison.

La Matelote.

Ah ! des petites coliques de rien du tout, c’est ça qui vous effraye, dites-vous ? Ça passera. Prenez des colimaçons, écrasez-les avec leurs co-