Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/94

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Lison.

Oui, oui, c’est bien.

La vieille, mise en goût par l’argent reçu, la retint encore par le coin de son tablier et lui glissa à l’oreille :

« Venez me trouver un de ces jours, et pour un franc vingt-cinq, vingt-cinq sous seulement, vous entendez bien, je vous dirai si vous épouserez un joli blond ou un beau brun.

— Ah ! Ah ! vraiment, » dit Lison très intéressée.

La Matelote.

Et puis, je vous dirai mieux encore ; si vous avez des économies… Avez-vous des économies ?

Lison, troublée.

Mais… oui, j’ai bien un peu d’argent que je mets de côté pour mes vieux jours.


Les veux de la vieille brillèrent de convoitise.

La Matelote.

Ne dites rien à personne. Apportez-moi votre petit magot, je vous ferai connaître un secret pour doubler, pour tripler la somme. Enfin, si