Page:Arkaï - Il, 1888.djvu/25

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Le jour s’ombre.

L’air rancit.

Trouée la paroi comme par la baie d’un antre paraît un horizon. Un horizon de montagnes qui percent un ciel attique.

Il*** veut lever les bras. Il*** ne peut

Il*** est sur un grabat lié.

Au bout d’une courroie bleuissent ses poignets. Au bout d’une courroie bleuissent ses chevilles.

« Roaaah ! »

Les deux courroies — tirées — l’étirent.

Il*** saigne et se rompt. Ses os craquent.

Crâne et talon heurtent les tiges extrêmes : puis dépassent puis s’allongent encore.

Sur le corps — trop grand — alors se lève le couteau.

Rempli le lit symbolique ; au couteau les chairs superflues 8

« Grâce ! Procuste ! »

Ô visionnaire ! Halluciné ! — À ton inspirateur, ange gardien ou daîmaun ; rends grâces !

Ne rime jamais fût-ce pour la madone.

Jamais — sur l’immuable lit — n’écartèle ou n’ampute ta pensée.

Il*** dodeline et dit :

« Jamais ! »