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Page:Arkaï - Il, 1888.djvu/32

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SOUVENANCE


 « Au revoir ! » « À bientôt ! » « Vous… » Elle est disparue
Et me voilà soudain, seul — tout seul — dans la rue
Pleurant au souvenir des doux moments passés…

Ah ! les brûlants baisers par d’autres effacés
Qui — plus brûlants encore à d’autres ont fait place
Tels que tous ceux d’avant étaient froids comme glace

Ah ! les hasardeux pas sur un glissant chemin !
Les entrelacements de ses doigts dans ma main !
Les regards alanguis ! Les morbides étreintes !

Le sensuel parfum dont ses chairs sont empreintes
De ses seins s’en venait sur son col expirer
Et je la dégrafai pour mieux la respirer.