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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/100

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vage, et je suis Charles-le-Téméraire. ».

Il dit, et jetant son noir manteau, le Solitaire, revêtu de l’armure du conquérant, apparaît au milieu du vaste sépulcre comme sur un trône de cadavres ; et, sous les catacombes du crime, il semble un archange foudroyé, tombé du palais de la gloire au fond de l’antre des tortures.

— « Charles-le-Téméraire ! répète avec un accent déchirant la malheureuse Élodie. Vous ! le sanguinaire duc de Bourgogne ; vous ! l’assassin de mon père. » Et la jeune fille, éperdue, chancelante, s’appuie contre une des colonnes de la mort.

— « Oui, reprend-il avec une sorte de rage, oui, je suis l’implacable Bourguignon, l’homme autrefois le fléau de l’Europe. Le Ciel….. le Ciel lui-même m’a ordonné de ne vous révéler mon nom que sous cette grotte infernale,