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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/101

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qu’environné de tous les souvenirs, de toutes les horreurs de ma vie. La nuit dernière, sur ma tête coupable est descendue la nuée de l’Ange des arrêts vengeurs. La voix de l’Éternel s’est fait entendre. Elle a commandé… j’ai dû obéir… me voici. »

De son front livide découle une sueur froide. Sou œil est hagard, sa respiration est interrompue, et sa voix à peine est humaine. — « Parlez ! continue-t-il, maudissez-moi. Le Tout-Puissant le veut sans doute, puisqu’il ordonna cette épouvantable scène, puisqu’il exigea de moi ce sacrifice sans exemple. Mes accusateurs m’environnent… j’entends leurs cris lugubres… Le genre humain me repousse, le Ciel me rejette ; fille de Saint-Maur ! maudissez-moi, j’ai mérité ma destinée. »

Il dit ; presque inanimé, l’infortuné Charles est tombé sous effroyable ossuaire ; et son front demeure imprimé