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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/103

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achève ta mission divine, absous au nom de l’éternel ! »

— « À l’ermitage ! » s’écrie Élodie ; et, semblable en sa course agile à ces étoiles inconnues qui glissent sous la voûte nocturne, elle s’élance, fuit vers la forêt, retrouve le sentier du mont Sauvage, et bientôt, parvenue à la demeure du Solitaire, tombe épuisée sous la cabane.

L’orpheline est demeurée quelques instans comme privée de l’usage de ses sens. L’infortuné Charles de Bourgogne reparaît à sa vue : il approche, il lui présente un manuscrit, il lui adresse ces paroles : — « Voilà ma vie entière, voilà le récit de tous mes forfaits. Fille de Saint-Maur ! lisez et jugez. Je ne m’offrirai plus à vos regards, que vous ne me l’ayez ordonné. Si mes crimes vous paraissent expiés, si la pitié parle à votre cœur, si l’innocence pardonne au repentir, adressez-moi quelques