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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/102

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sur la poussière qui vécut, sur la cendre de ses victimes.

— « Charles !… s’écrie Élodie hors d’elle-même, Charles ! relevez-vous. » — « Qui m’appelle ! dit le Solitaire dont le visage peint la démence. Est-ce la voix gémissante de mon peuple égorgé ?… Est-ce l’abîme qui réclame le tyran ?… Est-ce la justice divine prononçant l’arrêt de l’homme sanguinaire ? » — « Non, dit l’orpheline, recouvrant son énergie : le Ciel est apaisé. Sa justice a frappé, sa miséricorde pardonne. »

L’homme du mont Sauvage à ces mots relève sa tête abattue ; il regarde Élodie avec surprise ; sur ses traits est encore l’égarement ; mais son délire s’est calmé ; de ses yeux s’échappe une larme. — « Répète encore, a-t-il dit : Le ciel est apaisé, sa miséricorde pardonne ; n’as-tu point prononcé ces mots ? Ange sauveur ! rayon d’espoir et de salut !