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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/27

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digne d’une alliance qui m’élèverait à de trop hautes destinées. »

Dissimulant son dépit et sa fureur, la comtesse ne paraît nullement offensée de cette réponse. — « Charmante Élodie, reprend-elle, loin de moi la pensée de forcer vos sentimens et de contraindre vos volontés ! Selon le désir que vous venez d’exprimer, j’étais résolue à retarder l’union projetée, à attendre que le temps eût éclairé votre esprit, et la constance du prince attendri votre cœur. Plus vous auriez connu Palzo, plus vous l’auriez apprécié ; et l’amour lui seul eût commandé l’hymen. Mais tout retard est devenu impossible : le prince ne peut séjourner plus long-temps au monastère ; il est temps de vous révéler une partie de ses secrets. Ami du roi de France, et secondé par les cours du Nord, à la tête d’une armée belliqueuse, et prêt à envahir la Lorraine,