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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/26

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long silence ne pût paraître une approbation muette, elle répond à la fin ces mots :

— « Ô ma mère ! puisque vous daignez m’accorder ce titre, comment vous exprimer ma reconnaissance et ma tendresse ! Vos bontés ont dépassé toutes les espérances de l’orpheline : jamais elles ne sortiront de sa mémoire ; mais hélas ! lui pardonnerez-vous de nouveaux refus ?… Les biens qu’Herstall m’a laissés suffisent pour assurer mon existence ; je n’en ambitionne point d’autres. Les richesses de la comtesse Imberg n’auraient eu d’autre valeur à mes yeux, si je les eusse acceptées, que celle d’être le don de l’amitié, d’être le présent d’une mère. Quant au prince de Palzo, trop jeune encore, ayant à peine eu le temps de le connaître, je ne puis répondre à son amour : mon cœur, qui ne saurait l’aimer, est du moins incapable de le tromper ; et je me sens in-