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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/34

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tée sur la plate-forme de la tour, seule, au pied du phare, appelle un autre Léandre. Déjà la clarté du fanal perce au loin l’obscurité des nuits. Le ciel était pur, le temps était calme, les étoiles scintillaient au firmament ; et seuls, de légers zéphyrs agitaient le voile d’Élodie. Contre le phare protecteur, la vierge d’Underlach tombe à genoux ; et l’œil fixé sur les montagnes du lac Morat, elle s’écrie d’une voix plaintive : — « Solitaire ! Élodie t’appelle. »

Et accoutumée aux prodiges de l’homme du mont Sauvage, se persuadant qu’il a pu l’entendre, elle écoute si les soupirs de la brise nocturne ne lui portent point une réponse.

Telle qu’une ombre heureuse, Élodie prosternée, demeure un instant immobile ; ses voiles transparens donnent une forme aérienne à sa personne céleste. Comme une étoile de la nuit, elle apparaît sur la tour, inconnue et silencieuse :