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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/45

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— « Et moi, s’écrie le Solitaire, je n’aurai d’autre épouse qu’Élodie. Oui, Élodie ou la mort ! le ciel ou les enfers ! »

En ce moment la grosse cloche de l’abbaye a fait entendre un son lugubre semblable au glas des derniers soupirs. Élodie épouvantée a senti son sang s’arrêter dans ses veines. Une sueur froide mouille son front ; elle laisse tomber sa tête sur l’épaule du Solitaire. — « Grand Dieu ! dit-elle avec égarement, quelle est cette voix effrayante ? qu’a-t-elle prononcé ? est-ce la bénédiction nuptiale ? »

Les longs tintemens de la cloche se sont de nouveau fait entendre. L’orpheline a repris ses sens. C’est l’heure des premières prières ; et chaque matin au lever de l’aurore les mêmes sons éveillent la vallée.

— « Séparons-nous, s’écrie Élodie. »