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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/44

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Tu ne saurais plus me repousser !… Achève donc ton ouvrage, que ton cœur me justifie ! et le Ciel me pardonnera. Aime ! et je serai sauvé. » — « Vous le serez,… a répondu Élodie attendrie et subjuguée. » — « Eh bien ! interrompt l’homme du mont Sauvage avec passion : eh bien ! jure donc ici de n’être jamais qu’à moi ! » — « Sur cette tombe ?… dit l’orpheline reculant effrayée. » — « Qu’importe ! répond le Solitaire avec véhémence : la mort est aussi sacrée que la vie, et je suis l’homme des tombeaux. »

La vierge d’Underlach cède à l’ascendant irrésistible du guerrier : comme sur un autel d’hyménée, elle lève sa main au-dessus de l’urne cinéraire ; et sous la voûte sépulchrale, à la clarté des lampes funèbres, d’une voix solennelle, elle a proféré ce serment : — « Je jure de n’être jamais qu’à lui. »