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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/51

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importans aux divers guerriers qui le suivent ; et seul il redescend vers la vallée.

Plongé dans de sombres rêveries, Palzo laisse flotter les rênes de son coursier, qui, bientôt s’écartant de la route frayée, le conduit au hasard à travers les sapins et les rochers. Tout à coup le cheval s’arrête, et cette interruption de mouvement a rappelé le prince à lui-même. Il s’aperçoit qu’il s’est égaré : un ravin profond est devant lui ; sans réfléchir au danger, il a violemment pressé les flancs de son coursier : l’animal fougueux s’élance vers l’autre rive ; mais un de ses pieds de derrière s’est embarrassé dans une racine d’arbre, et Palzo tombe précipité jusqu’au fond du large fossé.

Blessé, il se relève ; ses vêtemens sont déchirés, mais ses contusions sont légères. S’accrochant aux buissons et aux rochers, il parvient avec effort à sortir du ravin : inutilement il voudrait en re-