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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/63

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éteint pour moi les flambeaux de l’Hymen, comme il a séché les guirlandes de l’Amour. » — « Et la sœur du duc de Lorraine ?….. reprend l’orpheline d’une voix timide. « Après vous avoir aimée, interrompt Ecbert avec passion, ce cœur eût-il pu battre pour une autre !… La froide ambition remplace-t-elle l’ardent amour !… Tombé aux pieds de son souverain, Ecbert lui a ouvert son âme tout entière : René lui a pardonné ses refus ; et la sœur du duc de Lorraine est l’heureuse épouse d’un prince de l’Allemagne. »

Émue jusqu’au fond de l’âme, Élodie craint de rencontrer le regard touchant du magnanime guerrier. — « Comte de Norindall ! dit-elle, je vous dois aujourd’hui plus que la vie, votre secours… » — « Vous ne me devez rien, interrompt vivement Ecbert ; vous devez tout au Solitaire. »