Aller au contenu

Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Déjà les murailles grisâtres du monastère se perdent dans le lointain. Ses hautes tours solitaires s’élèvent silencieusement, habitées par l’oiseau des ténèbres et tapissées par les pampres de lierre. À travers leurs crevasses soufflent les vents. Maintenant nuls pas humains ne retentissent sur leurs sommets, qui paraissent ne plus communiquer qu’avec les nuages. Ruines encore imposantes, elles semblent dire tristement adieu au voyageur qui, moins heureux qu’elles, pressent les ravages, compte les temps, et connaît la faux qui le frappe.

Entouré de gardes et chargé de fers, le prince de Palzo marche en avant du cortége. Entre deux rocs escarpés, les troupes du comte de Norindall défilent lentement. Soudain la fille de Saint-Maur est tirée de sa profonde rêverie par un nom presque magique prononcé non loin d’elle. Que ce mot a puissamment réveillé son attention ! comme il a