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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/77

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de soldats les rochers se hérissent ; et de toutes parts les montagnards rebelles ont cerné les troupes d’Ecbert.

Un combat épouvantable s’engage auprès du pic Terrible. Les gardes de Palzo tombent baignés dans leur sang. Les fers du prince sont brisés ; et déjà le chef des insurgés, armé d’un glaive étincelant, combat à la tête de ses libérateurs.

Ecbert fait entendre sa voix, il ranime ses guerriers que la terreur a saisis : il rallie ses troupes dispersées, et son audace téméraire a fait pâlir les assaillans. Aux postes les plus périlleux, au milieu de la plus affreuse mêlée son panache s’élève orgueilleusement comme une oriflamme de la victoire.

La nuit étend sur les combattans ses crêpes funéraires. À genoux contre le pic Terrible, l’orpheline infortunée lève au Ciel ses mains suppliantes. La comtesse l’a abandonnée. Pressant les flancs