Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/111

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trinque aux beaux diseurs de serinettes. Après quoi, le ménétrier grimpe sur un tonneau, et se met à scier de son crincrin…

— Dansons ! crie la noce…

Tout aussitôt, chacun de tourner, sauter, cadencer, balancer, chasser, déchasser, couler, couper, pirouetter ; en bref, remuer son panier à crottes — bellement, follement, avec sa chacune — soufflant et suant ; — et nos trois compères plus ballants, plus fringants, plus virants que tous les autres… Jusqu’à ce qu’enfin, sonnant minuit, et repensant soudain au pucelage, ils disent qu’ils se veulent coucher.

Cela met la débandade :

Le barbouillon affuble son violon ; ceux qui partent se remblousent, tirent les carrioles, attellent les bidets, réveillent les marmots, accolent ceux qui restent ; et trotte ! trotte ! les voilà qui dansent sur le chemin comme feux follets…