Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


— Hommes d’engins, qu’est-ce ? demandent les trois gaillards.

— Ce sont, disent-elles, hommes qui ont trois peu et trois beaucoup : peu verser et beaucoup avoir, peu donner et beaucoup vouloir, peu payer et beaucoup devoir…

Sur ce, compères et filles se mettent à cuisiner : Les uns pèlent, les autres plument, ceux-ci vident, ceux-là aiguayent. Vrille bat le briquet, Mâchepoule casse des broutilles. Une tire, d’un panier, pain, fromage, noix et piquette.

— Vivejoie ! crie le meunier.

Le cochet tourne et rissole, les écrevisses — sous la cendre — se font plus rouges que carottes, à la flamme les pommes suent et pètent…

Quand tout est cuit, on fait le rond dans l’herbe, chacun ayant deux chacunes, chacune ayant deux chacuns. Ainsi, font dix-huit convives. C’est vertu du rond, sinon rond de vertu ! Et tous de galifrer ; les filles mettent