Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/21

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bibere, sufficit ! — Moi, je veux mourir le verre en main ! — Moi en bouche ! — Moi, je ne veux être que mort-ivre ! — Moi, je ne veux trépasser que de fillettes et de feuillettes ! — Ho ! les sots fioleurs ! pour n’avoir un pied dans la tombe, gardez les deux en la vigne ! — Bien dit ! — Porter, à toute heure, la santé, pour ne la perdre jamais ! — Et vivre en joie ! Dieu appelle, de prime, ceux qui languissent sur terre ! — Verse donc ! le vin languit ! Voudrais-tu le voir, sous ton nez, monter au ciel ? — Tu es ivre ! — Comment le serais-je ? Je ne bois qu’un verre à la fois ! — Et quand nous le serions comme des soupes ? J’y vois plus de bien que de mal ! — Bien boire et laisser dire ! — Que celui qui n’a jamais bu nous jette le premier verre ! — J’en prends souci comme de ma première ribote ! — Être soûl, c’est être sûr ! — Qui est ivre tombe plus facilement aux pieds des femmes ! — Si je jurais de ne plus