Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/27

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les ferai rire ; si la maison tombe en ruines, ce n’est pas ma faute : je n’y suis jamais ! Si la ruine nous guette, c’est que je dépense mon argent : bénis le ciel de n’avoir point épousé un avare ! Enfin, j’ai porté, dis-tu, tes charmes au cabaret ; si cela était vrai, m’amie, on ne m’y verrait pas si souvent !

La Mâchepoule ouvre la bouche pour riposter, dans le même temps qu’une autre commère ouvre la porte pour agonir le menuisier.

C’est la Vrille. Elle est toute d’angles, et sa voix pointue scie les reproches :

— Voyez-moi ce parpaillot, qu’on réclame de tous côtés !

— Qui ?

— Le boulanger, pour son pétrin !

— Qu’il pétrisse sa boulangère…

— L’huissier, pour son casier !

— Donne-lui la niche du chien…

— La ferme, pour son chassoir !