Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/68

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lui dirai que j’ai trop soif ! — Comme ce gros homme qui, par une forte chaleur, surprit sa femme faisant l’amour avec son valet : « Ha ! gourgandine ! lui dit-il… par le temps qu’il fait ! » — Par la soif qu’il fait, je ne sonne plus mot : j’ai la gargamelle comme saloir ! — Moi salive comme saupiquet ! — Moi langue comme hareng salé !

Maître Adam, Mâchepoule et Vrille, muets comme trois Harpocrate, vont ainsi, guigant de ci, guignant de çà, si, par hasard, pierres ne sont bouteilles et coquelicots verres à pied… Mais rien que ciel qui poudroie, herbe qui verdoie et gosier qui merdoie…

Enfin, ils avisent une fille, qui, juchée sur une échelle, cueille des pommes de cul-noué.

Le vétérinaire va à elle.

— Ma belle, où peut-on boire ? dit-il.

— Nulle part, dit-elle.

— N’y a-t-il point de tonneaux ? dit-il.