Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/93

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qu’ici… Comptez sur mon silence, enfilez cet habit et prenez la clef… Mais, par grâce, faites doucement : vous éveilleriez ma femme !

En devisant, les trois compères ont traversé la futaie. À l’orée, ils trouvent une ferme, avec une noce dedans. Dedans, je veux dire : dehors ! Car c’est dehors qu’on fait repue, avec des planches sur des barriques, des viandes dessus, des ivrognes dessous, la bru au milieu et des bouteilles partout !

— Nous arrivons, se disent nos trois lurons, comme tambourins…

Le meunier s’avance, et payant d’effronterie :

— Excusez, dit-il, le retard… Nous avons pris par les bois !

Le marié — qui pense qu’ils sont du côté de sa femme — et la mariée qui pense qu’ils sont du côté de son époux — répondent :

— Oui ! oui ! prenez place !

Et la noce de faire chorus :