Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/94

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— Place ! Place à ces lanterniers !

Et voilà nos trois compères attablés, buvant de grands coups de viande et mangeant force tranches de vin. C’est le contraire que je veux dire ! Et faisant, devant les bouches béantes de ces rustauds pantois, marcher rondement leur claquet :

— Je bois à l’épousée ! — Moi, je bois au tonneau ! — Est-ce mariage d’amour ou de raison ? — Le marié va tout de guingois : C’est mariage d’inclination ! — Voilà un poulet de circonstance : il est tout en os ! — Passe-moi cette bouteille, que je l’épouse… — Et qui fait qu’on se marie ? Pour la raison de cet homme, à qui on demandait s’il en avait envie, et qui répondit : « Souvent… le matin ! — Mais, pour les filles ? — Ne sont-elles pas comme ma bourse quand elle est vide, mon verre quand il est net ? Possède-t-on un écrin, sans avoir le désir de mettre quelque bijou dedans ? — À moins qu’elles ne soient