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LA MAISON DE GRANIT


Mes lèvres avaient soif de la tendresse humaine ;
Je voulais la douceur de ce vin généreux
Fait des fruits les plus beaux du terrestre domaine
Où nous passons, brûlés du désir d’être heureux.

Mais je n’ai pas reçu la parole de vie
Que j’attendais de ceux qui suivaient mon chemin
Seule, désespérée, ardente, inassouvie,
J’ai défailli sous les morsures de la faim.