Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/47

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Vous ne savez pas quel flot de tendresse
Envahit mon être avec votre nom ;
Vous ne savez pas sous quelle détresse
Va sombrer mon cœur lorsque tout dit : non !

Je n’aurai de vous pas une pensée
Pas un mot d’amour, pas même un regard ;
Mais si je savais quelle fiancée
Doit vous rendre heureux, j’irais sans retard ;

J’irais la chercher jusqu’au bout du monde
Car la solitude est lourde à porter…
Il faut qu’une voix douce vous réponde
Pour que vous n’ayez rien à regretter.

Je ne peux avoir pitié de moi-même ;
Je sais tout souffrir, mais je ne veux pas
Voir pleurer vos yeux, vos beaux yeux que j’aime
Pour celle vers qui vous tendez vos bras.