Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/48

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Moi, je resterai la silencieuse,
Grave de mon deuil et de ma douleur ;
Si vous m’oubliez pour votre amoureuse,
Vous ne pouvez rien pour changer mon cœur.

Et vous êtes là, mon tourment, ma joie ;
Vous chérir ainsi m’est amer et doux ;
Vous ne savez pas que mon être ploie
Sous la volupté de souffrir pour vous.

Vous ne savez pas que mon âme est vôtre :
Je vous appartiens jusqu’au dernier jour ;
Mais vous, le regard tourné vers une autre,
Vous ne voulez pas savoir mon amour.