Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/52

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Elles reposent sans pensées…
Nos cris, nos regrets, nos douleurs,
Sous leurs paupières abaissées
Ne feront plus sourdre les pleurs.

Et leurs pieds que la mort enchaîne
Ne s’élanceront jamais plus
Vers la déception certaine
Des bonheurs que l’on a voulus.

Ô mortes, si l’on vous désire,
Votre cœur restera glacé ;
Vous ne verrez pas le sourire
Du regard au vôtre enlacé.

Ô mortes, si l’on vous oublie,
Du moins vous ne le saurez pas ;
La jalousie et sa folie
Ne sauraient plus tordre vos bras.