Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/56

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LES ROCHERS



Ce soir le vent du nord souffle sur la montagne,
Et de ce tourbillon tout subit la rigueur.
Tel, dans le drame antique, un murmure du chœur,
Le long gémissement d’une voix l’accompagne.

De lourds blocs de granit parsèment la campagne :
Ils jaillirent aux jours lointains où fut vainqueur
Le Feu mystérieux qui dévorait au cœur
Et qui broyait aux flancs la Terre, sa compagne.