Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/391

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Luy direz vous, qu’il faut estre dans une grande devotion pour communier si souvent, comme tous les docteurs catholiques l’enseignent generallement ? Elle vous respondra, (...). Et enfin, si lassé de toutes ces reparties, vous pensez l’arrester tout court, en luy disant avec quelque émotion, que toutes ces deffaites n’empeschent pas que ce ne soit une des premieres notions de la pieté chrestienne, que la communion de tous les jours doit estre reservée aux ames saintes, et qui sont remplies de grace, et de l’amour de Jesus-Christ ? Elle vous fermera la bouche en vous repliquant, que ce sentiment ne peut estre qu’une fausse persuasion des ignorans, s’il est vray ce que vous enseignez, (...). Voyez je vous prie, et considerez, en quels precipices l’on jette les ames, lors qu’on leur a fait franchir une fois les bornes de la verité.