Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/455

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seul endroict auquel vous puissiez avoir recours pour prouver ce que vous pretendez. Il remarque qu’elle estoit retenuë par humilité de communier souvent ; ce qui estoit une marque de sa vertu. Il allegue, pour l’y porter, cette parole de Saint Ambroise, (...).

Sic viuevtquotidie Llb- *•ieUcrmerearis accipere3 Niuez de vne telle ſorte que Vous meritiez de le receuoir tous les iours.

Il la croyoit donc dans un estat tres-pur et digne d’une si frequente communion. Il cite Saint Gregoire Iv (...).

Dialog. Debemusprajensjieculum totd mente contemnere , QuotidianaDeo lachrymarum Sctcrificia, Quotidianas carm (yJdnguinis Hofiias immolare. Nous deuons mejnſer de toutnofire cœur le Siecle preſent, gy offrirtous les iours d Dieu des Sacrifices de UrtnesyCy des Hojlies de la Chairçy du Sang de Iesvs-Christ.

Ce qui nous monstre, que la preparation necessaire pour communier souvent, est de mespriser de tout son cœur le siecle et le monde, et d’offrir à Dieu tous les jours des sacrifices de larmes avant que de luy offrir celuy de son corps et de son sang. Comment est-ce apres cela que vous pretendez vous servir de cette epistre pour porter à la frequente communion ceux dont la vie est toute payenne ; qui sont attachez prodigieusement au monde, et qui ne respirent que les delices ? Et comment en pouvez-vous inferer que Gregoire Vii enseigne formellement, que les pechez mortels n’em-