Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/456

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peschent point de communier, aussi-tost que l’on s’en est confessé ? Comme si cette lettre portoit à communier ceux qui commettent des pechez mortels, au lieu qu’elle n’y porte qu’une personne qui menoit une vie tres-chrestienne ; et qui par consequent ne commettoit point de pechez mortels, puis qu’ils ne se commettent point, dit Saint Augustin, par tous les bons chrestiens, (...).

Qu* non commitût omnis bon* fîdei jfeique Cbnjlianus.

Mais pour vous monstrer encore clairement dans l’exemple de la mesme Mathilde, combien Gregoire Vii estoit éloigné du sentiment que vous luy attribuez ; cette princesse estant tombee dans une faute, et s’estant laissee aller à espouser un marquis, nommé Azon, qui estoit son parent au quatriesme degré ; le pape ne luy parle plus de communier, mais seulement de satisfaire à la justice de Dieu, et de travailler au recouvrement de la grace qu’elle avoit perduë, par une penitence qui fust proportionnee à la grandeur de son peché. Tant il est vray, que selon l’esprit de l’eglise, ce n’est point aux pecheurs à penser à la sainte communion, s’ils ne pensent auparavant à expier leurs crimes par des fruits dignes de penitence. Pour revenir à vos autres authoritez. Le concile de Cologne n’est guere cité moins mal à propos. Il enseigne contre les heretiques de ce temps (comme nous dirons du